Mission Aspeca à Kampong Thom
Nous voilà donc reparties sur les routes cambodgiennes pour une nouvelle mission. Et comme rien n’est simple ici, il nous faudra prendre un bus jusqu’à Siem Reap puis un autre en direction de Phnom Penh pour arriver, 9 heures plus tard, à Kampong Thom.
Ici, pas grand-chose à voir, la ville est petite et l’un des seul point d’intérêt pour les touristes se situe à environ 30 km, il s’agit des vestiges de la cité pré-angkorienne de Sambor Prei Kuk.
Malheureusement, nous n’aurons pas le temps de nous y rendre puisque nous ne sommes pas là pour visiter mais pour travailler !
Nous arrivons donc en milieu d’après-midi dans ce joli centre d’ASPECA (en rivalité avec celui de Battambang dans le classement annuel des centres d’ASPECA).
Il faut mettre en place tout le matériel afin que nous soyons opérationnelles dès le lendemain matin. C’est dans l’infirmerie que nous découvrons l’unit avec laquelle nous travaillerons. Nous avons apporté le fauteuil ambulant (celui qui avait été installé à l’origine avec l’unit ne fonctionnant pas, le Dr MELKI a donc pris la décision de le retirer et d’en acheter un « portatif » à la place), et une grande caisse de matériel avec les consommables.
Puis s’en suit un « bon » nettoyage de l’unit et même le délogement de ses habitants : un crapaud s’en était fait un nid douillet !
Nous avons donc attaqué le travail le vendredi 5 Novembre. Environ 140 patients à voir et soigner, à deux, en quelques jours, ça demande une grande organisation ! Vithar (la médecin cambodgienne du centre de Battambang, qui parle français) inscrit les enfant, l’une de nous deux fait un check up dentaire et répertorie sur un papier les soins à réaliser et effectue dans la foulée les extravtions sur le lit de l’infirmerie (pas très ergonomique la position debout et bossue et on oublie le scialitique ! Dur dur !) pendant que l’autre s’occupe des soins proprement dits sur le fauteuil ambulant. Le Dr MELKI, quant à lui, fait l’assistant en nous éclairant avec une lampe de poche pour les extractions ou en nous préparant des CVI…
Pour ce qui est de la stérilisation, pas d’autoclave, bien sûr ! Pour ce qui est des instruments de soins, nous les nettoyons, les rinçons, et pour finir nous les faisons tremper dans une solution désinfectante. Concernant le matériel de chirurgie, en plus de ce nettoyage et désinfection, nous les faisons flamber à l’alcool… Original !
Concernant l’accueil, nous avons très bien été reçus, le directeur était à nos petits soins. Il prévoyait pour chaque repas, une glacière remplie de bouteilles d’Angkor Bier ! Et qu’est-ce qu’elle passe bien cette petite bière après une matinée ou une journée de dure labeur ! C’était très appréciable également de pouvoir boire un petit café le matin et après les repas… Vraiment, nous avons été reçus comme des rois !
Le directeur de cet orphelinat semble beaucoup s’investir pour les enfants. Pendant que nous étions là, il a organisé un grande fête pour les pensionnaires du centre, du type grosse boom en plein air avec table de mixage et grosses enceintes (attention, niveau musique, ils sont sacrément bien équipés !)
Pour notre dernier dîner ensemble, le directeur a convié toutes les mamans nourrice du centre, chacune est arrivée avec un plat pour nous faire goûter leur cuisine. Ca faisait une grande tablée ! Elles nous ont remerciées pour notre travail, en nous ont confié qu’elles espéraient nous revoir très vite. C’était vraiment sympa et touchant !
Il nous aura fallu 3 jours pour voir 138 patients. Le 4ème jour, nous n’avions plus de CVI, nous avons donc vu les derniers patients pour faire les évictions carieuses et des obturations temporaires. Nous y retournerons certainement en Janvier pour terminer.
Nous rentrons le mardi 9 Novembre à Battambang, exténuées et avec des maux de dos, mais contentes d’avoir autant travaillé.
Nous reprenons les soins à Battambang dès le lendemain après-midi. Nous avons 2 mois (moins nos petites vacances) pour voir les 400 enfants des deux centres ASPECA de Battambang… Easy !!!
